Archives de catégorie : Nos articles//EAU, ENVIRONNEMENT, ÉCOSYSTÈMES

C’est gagné! Le projet de Center Parcs à Roybon est annullé.

La Cour Administrative d’appel vient de trancher : l’arrêté préfectoral autorisant la construction du Center Parcs de Roybon est annulée, au titre de la loi sur l’eau, suite l’avis négatif de la commission d’enquête publique en juillet 2014.

Ce projet portait grièvement atteinte aux ressources aquatiques de la région, impactant 110 à 120 hectares de zones humides, des réservoirs biologiques et un’aire d’alimentation prioritaire pour la fourniture en eau potable de toute la région. De plus, les besoins en eau potable de Center Parcs auraient été supérieurs au total des besoins de la population locale estimée en 2025.

arton405-628efCette décision donne de l’espoir et de la force aux nombreuses actions citoyennes  Continuer la lecture de C’est gagné! Le projet de Center Parcs à Roybon est annullé.

Protection des sources d’eau potable : mieux comprendre les politiques publiques

Un nouveau site internet, mis en ligne par l’ONEMA,  veut rendre plus lisibles les politiques publiques pour la préservation de la qualité des eaux de captage à l’échelle des territoires.

Le site se concentre sur la lutte contre les pollutions diffuses (contamination des eaux par une substance indésirable dont l’origine n’est pas ponctuelle mais issue d’une multitude de sources dispersées dans l’espace et dans le temps),  les nitrates et les pesticides en particulier Continuer la lecture de Protection des sources d’eau potable : mieux comprendre les politiques publiques

Projection/débat: « Le Rhône, la renaissance d’un fleuve » (festival du film vert)

Dans le cadre du Festival du film Vert, la coordination Eau Bien Commun Rhône-Alpes a participé à la projection débat du film « Le Rhône, la renaissance d’un fleuve » réalisée par Claude-Julie Parisot, qui a eu lieu le dimanche 10 avril 2016 à la ferme de la Touvière à Meinier (canton de Genève).

888d3b4a4acc231a9414e630d1f7ee43.media.320x454Le film évoque les enjeux de la restauration du Rhône dont les travaux ont commencé il y a une dizaine d’années. Il met en évidence la coordination et la participation de multiples acteurs (la Compagnie Nationale du Rhône, des scientifiques, l’agence de l’eau, etc.) impliqués dans cette entreprise de la « renaissance d’un fleuve ». Le film invite par ailleurs à prendre conscience de la place du Rhône[1] dans nos paysages et la fonction de sa dynamique fluviale. Enfin, il souligne les interdépendances entre la Suisse et la France dans ces choix énergétiques au regard des centrales nucléaires, ceci faisant particulièrement sens au regard des récents échanges entre le canton de Genève et la France (>> lire l’article de Rue89 du 08/03/2016 sur la centrale de Bugey et la plainte contre X porté par le canton de Genève et l’article de Le Temps du 18/09/2015 sur les rivalités Suisse – France, niveau du Lac Léman et le nucléaire)[2].

Les échanges à l’issu de la projection ont porté sur la nécessité que les citoyens participent également à l’élaboration de ces projets, afin d’en mesurer la difficulté, d’y apporter une autre sensibilité, celles de l’usager,  et d’y apposer parfois des alternatives

[1] cf. le récent ouvrage paru « Pour saluer le fleuve Rhône » de Jacques Bethemont et Jean-Paul Bravard, aux éditions Libel (mars, 2016).

[2] pour plus de détails sur le film lire également l’article de Rue89 du 22/01/2015.

Grand rassemblement citoyen contre le pétrole et le gaz de schiste

12642600_1016377278400393_6275937462762397487_nLe dimanche 28 février, une grande mobilisation  contre le pétrole et le gaz de schiste est organisée à BARJAC (30) suite  à une décision du tribunal de Cergy Pontoise redonnant à Total le permis exclusif de recherche dit ‘de Montélimar’ et lui redonnant d’autres permis limitrophes

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  • C’est gagné! Le projet de Center Parcs à Roybon est annullé.

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  • Protection des sources d’eau potable : mieux comprendre les politiques publiques

    Un nouveau site internet, mis en ligne par l’ONEMA,  veut rendre plus lisibles les politiques publiques pour la préservation de la qualité des eaux de captage à l’échelle des territoires. Le site se concentre sur la lutte contre les pollutions diffuses (contamination des eaux par une substance indésirable dont l’origine n’est pas ponctuelle mais issue […]

  • Projection/débat: « Le Rhône, la renaissance d’un fleuve » (festival du film vert)

    Dans le cadre du Festival du film Vert, la coordination Eau Bien Commun Rhône-Alpes a participé à la projection débat du film « Le Rhône, la renaissance d’un fleuve » réalisée par Claude-Julie Parisot, qui a eu lieu le dimanche 10 avril 2016 à la ferme de la Touvière à Meinier (canton de Genève). Le film évoque les […]

  • Grand rassemblement citoyen contre le pétrole et le gaz de schiste

    Le dimanche 28 février, une grande mobilisation  contre le pétrole et le gaz de schiste est organisée à BARJAC (30) suite  à une décision du tribunal de Cergy Pontoise redonnant à Total le permis exclusif de recherche dit ‘de Montélimar’ et lui redonnant d’autres permis limitrophes Pour plus d’information >>>ICI Pour signer la pétition >>>ICI

  • Le Rhône, un bien commun menacé

    Notre emprise sur le vivant est indéniable et parfaitement bien illustrée par l’histoire du Rhône, fleuve charismatique, cher à nos lyonnais. Nos intervenants, géographes et naturalistes, nous ont raconté l’histoire de ce fleuve, afin de le redécouvrir, tant par sa dynamique que ses richesses naturelles, et de comprendre les enjeux de sa gestion dans un […]

  • Alerte sécheresse en Rhône-Alpes

    La canicule se fait de plus ressentir en cette période d’été. La Région Rhône-Alpes concernées très fortement par ce phénomène climatique se retrouve aujourd’hui en alerte sécheresse comme le montre très bien cet article proposé par l’association Santé Environnement Rhône Alpes (SERA) : 

  • La géothermie profonde: menace sur l’eau en Haute Savoie

    Une enquête publique sur un permis de recherche de gîtes géothermiques «basse température» se déroule actuellement en Haute-Savoie et concerne 72 communes (voir liste ci-dessous). Sous le mot à connotation très positive de géothermie associé à de la chaleur produite par une énergie propre et durable, celle de la Terre, il se cache une nouvelle technique de production […]

  • La protection de la ressource va « à vau l’eau »!

    La qualité de l’eau du robinet en France par l’UFC Que choisir? En plein salon de l’agriculture et alors que la France risque une nouvelle condamnation par Bruxelles pour les dégradations de sa ressource aquatique, l’UFC-Que Choisir rend publique, ce jour, la réactualisation de sa carte interactive sur la qualité de l’eau potable dans les 36 600 […]

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  • C’est gagné! Le projet de Center Parcs à Roybon est annullé.

    La Cour Administrative d’appel vient de trancher : l’arrêté préfectoral autorisant la construction du Center Parcs de Roybon est annulée, au titre de la loi sur l’eau, suite l’avis négatif de la commission d’enquête publique en juillet 2014. Ce projet portait grièvement atteinte aux ressources aquatiques de la région, impactant 110 à 120 hectares de […]

  • Alerte sécheresse en Rhône-Alpes

    La canicule se fait de plus ressentir en cette période d’été. La Région Rhône-Alpes concernées très fortement par ce phénomène climatique se retrouve aujourd’hui en alerte sécheresse comme le montre très bien cet article proposé par l’association Santé Environnement Rhône Alpes (SERA) : 

Le Rhône, un bien commun menacé

Notre emprise sur le vivant est indéniable et parfaitement bien illustrée par l’histoire du Rhône, fleuve charismatique, cher à nos lyonnais. Nos intervenants, géographes et naturalistes, nous ont raconté l’histoire de ce fleuve, afin de le redécouvrir, tant par sa dynamique que ses richesses naturelles, et de comprendre les enjeux de sa gestion dans un contexte de changement climatique.

Les chiffres et les pronostics sont édifiants. Entre autre, les scientifiques ont observés que la température du Rhône a augmenté de 1.3 à 3°C, entre 1977-1987 et 1988-1999, avec un impact des centrales évalué à 1.7°C. D’ici 2050-2060, les scenarios indiquent que les débits mensuels du Haut-Rhône (à Pougny-Lagnieu) seront 30% de moins élevés par rapport à la moyenne observée entre 1980-2011.

Ceci entrainerait de nombreuses conséquences dont la réduction du ruissellement affectant la production hydroélectrique, le réchauffement des eaux réduisant la capacité de production des centrales thermiques (nucléaires), un effet sur le tourisme et les stations en hiver, et enfin, une augmentation de la demande en eau en été: irrigation, loisirs, consommation individuelle, et de fait, une régulation accrue.

Nos châteaux d’eau sont menacés ! Les glaciers fondent ; les glaciers des Alpes ont perdu 30 à 50%  de leur surface et 50% de leur volume, et les zones humides disparaissent ; sur le Rhône, depuis 1930, 50 % des champs d’expansion le long du fleuve ont disparu (en raison de l’urbanisation, des remblaiements et endiguement). Conséquence : une crue majeure en 2003 à Arles a coûté plus d’un milliard d’euros !

Ces écosystèmes abritent également une grande biodiversité. En France, 100 % des amphibiens, 50 % des oiseaux et 30 % des espèces végétales rares et menacées dépendent des zones humides. Que deviendront le castor, la loutre, les libellules…des espèces emblématiques que nos actions poussent à disparaître de nos paysages ?

Heureusement, une lueur d’espoir subsiste avec la capacité d’adaptation des espèces… et nous, sans doute, une fois que nous serons prêts à laisser faire la nature. « Je rêve de plans de gestion avec une seule ligne : effacer les barrages et laisser faire » s’exclame Gilbert Cochet, professeur agrégée d’Université, géologue et naturaliste, et un des membres Fondateurs et membres du Conseil d’Administration du Fonds pour la conservation des rivières sauvages.

Faire évoluer nos pratiques pour préserver les écosystèmes qui nous rendent de nombreux services, en particulier face au changement climatique, partager les savoirs, développer les sciences participatives,… voilà les premières étapes à suivre pour partager ces biens communs.

« Avoir le bon exemple, avoir le courage d’entreprendre, oser changer l’ordre établi pour réconcilier l’homme et son environnement » tel a été le message de nos intervenants passionnants et passionnés, en faveur du Rhône, un bien commun menacé.


Texte issu de la conférence-débat organisée en partenariat avec le service Science et Société de l’Université de Lyon le samedi 10 octobre 2015 de 14h à 16h dans le Grand Amphi de l’Université de Lyon, 92 rue Pasteur, 69007 Lyon.

Les intervenants étaient

  • JP Bravard : Professeur émérite de géographie à l’Université Lumière-Lyon 2 et à l’Institut universitaire de France. De 2001 à 2008, il a été responsable scientifique de la Zone Atelier Bassin du Rhône (CNRS), qui fédère des équipes de recherche du bassin du Rhône pour mener à la fois une recherche fondamentale et une recherche appliquée sur le Rhône et ses affluents.
  • Julien Bouniol: Naturaliste spécialisé sur la faune et plus particulièrement sur les mammifères sauvages et les libellules. Chargé de missions veille écologique FRAPNA-Rhône.
  • Chrystelle Caton et Perrine Paris-Sidibé chargés de projets au Conservatoire des Espaces Naturels.
  • Gilbert Cochet, Agrégé d’Université, géologue et naturaliste.

Animé par V. Girard de CERA.

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Alerte sécheresse en Rhône-Alpes

La canicule se fait de plus ressentir en cette période d’été. La Région Rhône-Alpes concernées très fortement par ce phénomène climatique se retrouve aujourd’hui en alerte sécheresse comme le montre très bien cet article proposé par l’association Santé Environnement Rhône Alpes (SERA) :  Continuer la lecture de Alerte sécheresse en Rhône-Alpes

La géothermie profonde: menace sur l’eau en Haute Savoie

Une enquête publique sur un permis de recherche de gîtes géothermiques «basse température» se déroule actuellement en Haute-Savoie et concerne 72 communes (voir liste ci-dessous). Sous le mot à connotation très positive de géothermie associé à de la chaleur produite par une énergie propre et durable, celle de la Terre, il se cache une nouvelle technique de production d’énergie grâce à une toute nouvelle technologie encore expérimentale de forage à plus de 5000m. Plusieurs sites expérimentaux ont déjà été lancés et fermés en Europe à cause de risques mal maîtrises et notamment sur les ressources en eau.

Permis

Pour commencer l’enquête publique est lancée depuis le 1er octobre pour une durée de 35 jours seulement sur un projet dit « basse température » ( entre 130 et 150°C quand même !) présenté par la société Géoforon. La même société a demandé auprès du Ministère de l’Ecologie un permis de recherche de gîtes géothermiques « haute température » qui concerne exactement le même territoire.

La société demandeuse des permis a été créée en 2013, avec un siège secondaire à Annemasse, comme filiale du groupe Fonroche, né en 2007, ayant une certaine expérience dans le domaine des énergies renouvelables. Pour ce qui est de la géothermie profonde, le groupe bénéficie au travers du Programme des Investissements d’Avenir d’une aide de 27 M€ pour développer la filière industrielle géothermique française. Le groupe est déjà titulaire de 7 permis exclusifs de recherche de gîtes géothermiques à haute température.

Concernant le permis de Salève, Fonroche Géothermie (autre filiale du groupe) a pour objectif final d’exploiter un gîte géothermique à haute température à partir d’une centrale électrique géothermique, fonctionnant sur le principe du doublet géothermique, alimentée par un puits producteur qui exploitera dans les zones profondes naturellement fissurées de l’eau géothermale pompée vers la surface, à une température supérieure à 150 °C avec des débits suffisants. Le fluide refroidi sera réinjecté, au moyen d’un second puits dans le réservoir exploité, à une température de 60°C. Les puits seront forés à des profondeurs estimées entre 3500 et 5500 mètres (puits déviés). Cette centrale comprendra donc des installations de surface et deux forages profonds (un producteur et un injecteur) qui formeront la boucle en sous-sol.

Précisons que la géothermie «basse température» cible une ressource comprise entre 60°C et 150°C, alors que la géothermie «haute température» cible une ressource à plus de 150°C. Et si l’exploitant n’est pas en mesure de qualifier le gîte géothermique visé, il doit solliciter les deux titres pour se conformer au cadre fixé par le Code minier, la géothermie étant une ressource minière. On est en droit de se poser des questions par rapport à la fiabilité des techniques utilisées (sur lesquelles il est difficile de se prononcer dans être sorti de l’Ecole des Mines ou autre grande école d’ingénieur) et sur les compétences et les capacités de la société demandeuse.

Nous pouvons nous prononcer sur le contexte et le bon sens de la réalisation d’un tel projet, car le territoire de la demande (5000m² autour du Salève) comporte une importante proportion de terres cultivées et urbanisées, avec une très forte pression démographique et foncière. Il abrite aussi une flore et une faune variées dans des zones préservées ainsi qu’une grande zone humide. Le territoire de la demande se superpose partiellement à 20 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 ainsi que 8 ZNIEFF de type 2, de 2 directives Oiseaux NATURA 2000 et 5 directives habitat NATURA 2000. Enfin, dix arrêtés préfectoraux de protection de biotope sont affectés par la présente demande.

Le territoire du permis de Salève est concerné aussi par un réseau hydrographique très important : le Rhône et l’Arve (classe1), le Borne, la Ménoge et les Usses – des rivières de classe 3, ainsi que 12 masses d’eau souterraine dont 7 « affleurantes » et 2 « profondes». Ce sont des nappes d’eau superficielles et profondes stratégiques et dont la traversée par les forages présenterait des risques de pollution contre lesquels toutes les précautions techniques ne sauraient nous prémunir.

Sans oublier les risques sismiques et de radioactivité qui caractérisent le territoire de la demande: une partie du territoire visé par le permis concerne des communes à potentiel faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments (l’Institut National de la radioprotection et de sureté nucléaire). Notons que le radon est un gaz radioactif d’origine le plus souvent naturelle. Il provient de la désintégration de l’uranium et du radium contenus dans la croûte terrestre. Le radon est reconnu cancérogène certain (groupe 1). Ces facteurs sont à peine abordés dans les dossiers techniques, ils ne doivent pas être sous-estimés car ils traduisent la vulnérabilité de ce territoire à de nombreux risques naturels et technologiques.
Malgré les engagements et les promesses de Geoforon en faveur du respect de l’environnement par la non utilisation de la fracturation hydraulique, la technique de stimulation chimique avec des acides et autres produits chimiques pour dissoudre les minéraux présents dans les failles n’est pas sans risques (avérés par l’abandon de plusieurs projets de géothermie profonde). Cette manœuvre produit une eau chargée de composés indésirables : métaux, radionucléides, sels minéraux, eau mise sous pression pour éviter les encroûtements, d’où des risques de fuites importants. Cela n’est pas neutre pour l’environnement et les installations de géothermie sont des sites sensibles.

Si la géothermie profonde est une vraie piste pour la production de chaleur et d’électricité dans les années à venir, elle n’est pas sans risques. Si les risques peuvent être acceptables et maîtrisés dans une zone neutre, peut-on au nom du développement durable rajouter une couche de risque dans une zone à risques ?

Le principe de précaution ou tout simplement le bon sens voudrait qu’on ne confie pas une expérience aussi délicate à un apprenti sorcier! Dans 15 jours Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie devra dire OUI ou NON au projet de recherche de Salève en fonction des résultats de l’enquête publique en cours. Télécharger l’argumentaire.

Télécharger la lettre envoyée à la Présidente de la Commission d’enquête.

Nous devons agir maintenant! Informons nous pour mieux nous faire entendre:

1. Vous pouvez consulter le dossier technique du permis sur le site de Préfecture ou dans les communes suivantes où un registre est à la disposition du public pour recueillir l’avis de la population: ANNEMASSE, CRUSEILLES, REIGNIER-ESERY, SAINT JULIEN GENEVOIS, LA ROCHE SUR FORON, BONNEVILLE et SAINT JEOIRE et à la direction départementale de la protection des populations de la Haute-Savoie (PAIC/DDPP) 3 rue Paul Guiton à ANNECY.

2. Si on vous répond à l’accueil de la Mairie qu’il n’y a plus d’enquête ou qu’elle est déjà close, précisez qu’il s’agit d’une enquête sur la géothermie profonde ouverte jusqu’au 4 novembre 2014. A Annemasse, par exemple, il faut se rendre au Service urbanisme foncier patrimoine (entrée rue du Commerce, premier étage) durant les heures d’ouverture de ce service au public :
– les lundi, mercredi, jeudi : de 9 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 17 h 00
– le mardi : de 9 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 18 h 00
– le vendredi : de 9 h 00 à 17 h 00 sans interruption

3. Une commission d’enquête se tient aussi à la disposition du public aux lieux, dates et heures ci-dessous pour recueillir propositions et contre-propositions et répondre à vos questions :
ANNEMASSE, salle des Voirons, 4 place de l’hôtel de ville
– samedi 25 octobre 2014 – 9 h à 12 h
– mardi 4 novembre 2014 – 14h à 17h
CRUSEILLES, salle de réunion du gymnase des Ebeaux
– vendredi 24 octobre 2014 – 17 h à 20 h
– lundi 3 novembre 2014 – 14 h à 17 h
REIGNIER-ESERY, salle de confidentialité en mairie
– mardi 4 novembre 2014 – 9 h à 12 h
SAINT JULIEN EN GENEVOIS, salle du Tribunal de la mairie
– samedi 25 octobre 2014 – 9 h à 12 h
– mardi 4 novembre 2014 – 14 h à 17 h
LA ROCHE SUR FORON, salle des commissions (3ème étage de la mairie)
– vendredi 24 octobre 2014 – 17 h à 20 h
– lundi 3 novembre 2014 – 9 h à 12 h
BONNEVILLE, salle consulaire et bureau accueil RDC pour le 25/10
– samedi 25 octobre 2014 – 9 h à 12 h
– mardi 4 novembre 2014 – 9 h à 12 h
SAINT JEOIRE, salle des mariages
– jeudi 23 octobre 2014 – 17 h à 20 h
– lundi 3 novembre 2014 – 14 h à 17 h

Les 72 communes concernées sont: AMANCY; AMBILLY; ANDILLY; ANNEMASSE; ARBUSIGNY; ARCHAMPS; ARENTHON; ARTHAZ-PONT-NOTRE-DAME; AYSE; BEAUMONT; BOEGE; BONNE; BONNEVILLE; BONS-EN-CHABLAIS; BOSSEY; CERNEX; LA CHAPELLE-RAMBAUD; CHENEX; CHEVRIER; CLARAFOND-ARCINE; COLLONGES-SOUS-SALEVE; CONTAMINE-SUR-ARVE; COPPONEX; CORNIER; CRANVES-SALES; CRUSEILLES; DINGY-EN-VUACHE; ETAUX; ETREMBIERES; EVIRES; FAUCIGNY; FEIGERES; FILLINGES; GAILLARD; JONZIER-EPAGNY; JUVIGNY; LUCINGES; MACHILLY; MARCELLAZ; MENTHONNEX-EN-BORNES; MINZIER; MONNETIER-MORNEX; LA MURAZ; NANGY; NEYDENS; PEILLONNEX; PERS-JUSSY; PRESILLY; REIGNIER-ESERY; LA ROCHE-SUR-FORON; SAINT-ANDRE-DE-BOEGE; SAINT-BLAISE; SAINT-CERGUES; SAINT-JEAN-DE-THOLOME; SAINT-JULIEN-EN-GENEVOIS; SAINT-LAURENT; SAINT-PIERRE-EN-FAUCIGNY; SAINT-SIXT; LE SAPPEY; SAVIGNY; SCIENTRIER; LA TOUR; VALLEIRY; VERS; VETRAZ-MONTHOUX; VILLE-EN-SALLAZ; VILLE-LA-GRAND; VILLY-LE-BOUVERET; VIRY; VIUZ-EN-SALLAZ; VOVRAY-EN-BORNES; VULBENS.

La protection de la ressource va « à vau l’eau »!

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La qualité de l’eau du robinet en France par l’UFC Que choisir?

En plein salon de l’agriculture et alors que la France risque une nouvelle condamnation par Bruxelles pour les dégradations de sa ressource aquatique, l’UFC-Que Choisir rend publique, ce jour, la réactualisation de sa carte interactive sur la qualité de l’eau potable dans les 36 600 communes de France, consultable sur le site de l’UFC-Que Choisir (www.quechoisir.org). Sur la base des regrettables résultats liés aux pollutions d’origine agricole et à la sous mobilisation des moyens de prévention, l’UFC-Que Choisir appelle les pouvoirs publics à l’action pour une ressource aquatique préservée et une politique agricole de l’eau rénovée.

Par rapport à la dernière analyse de l’association, publiée en 2012, force est de noter que 280 000 consommateurs supplémentaires bénéficient  désormais d’une eau de bonne qualité, portant ainsi à 98 % la proportion de Français buvant, tout au long de l’année, une eau conforme aux critères réglementaires. Mais  cette amélioration notable ne saurait masquer les deux errements de la politique de l’eau en France : à savoir, les 1 480 000  consommateurs qui continuent à payer pour une eau non conforme, mais aussi et surtout une bonne qualité de l’eau potable  en trompe l’œil puisqu’obtenue au forceps :

  • L’agriculture, principale source de pollutions : à elles seules, les pollutions dues aux activités agricoles représentent, encore et toujours, la première cause de pollution de l’eau, 63 % des non conformités. Ainsi plus de 900 000 consommateurs, situés notamment dans les zones d’agriculture intensive du quart Nord-Est de la France,  boivent une eau contaminée en pesticides, en nitrates ou en sélénium. Par exemple à Berck dans le Pas-de-Calais ou à Coulommiers en Seine-et-Marne.
  • La persistance des défauts de traitement de l’eau : pour 33 % des non-conformités, relevées en majorité dans les zones rurales ou de montagne, la vétusté des réseaux ou le manque de surveillance des traitements d’assainissement aboutit à ce que soit distribuée à plus de 500 000 consommateurs, répartis dans 2 000 communes, une eau contaminée en bactéries ou en aluminium, par exemple à St Etienne (réseau Rochetaille-Barbanche), ou Albertville (réseau Fort Du Mont).
  • La dilution du « Grenelle de l’environnement » : les lois prises en application du « Grenelle de l’environnement » obligeaient que 500 sources d’eau potable prioritaires soient protégées, en privilégiant la mise en place sur ces territoires d’agricultures respectueuses de l’environnement. Six ans après le « Grenelle », les plans d’action actuellement développés au niveau local sont loin d’atteindre cet objectif puisqu’ils font toujours  la part belle à une agriculture conventionnelle sans la moindre contrainte réglementaire qui pourrait en limiter les excès, par exemple dans les départements de l’Eure, de la Meurthe et Moselle, de l’Oise, de la Seine-Maritime, de la Seine-et-Marne …
  • Une bonne qualité en trompe l’œil : le constat global d’une bonne qualité de l’eau du robinet ne saurait masquer une triste réalité : une eau polluée à la source qu’il faut dépolluer faute d’une réelle politique de prévention. Pourtant tenues par la loi de financer la prévention des pollutions agricoles à leur source, les agences de l’eau ne consacraient à cette mission que 6,5 % de leur budget et ne lui accordent pour leur nouveau budget que 0,5 % de plus, continuant ainsi à privilégier une trop coûteuse et malsaine dépollution des eaux. Véritable aberration écologique, cette prime à la dépollution est en outre une aberration économique puisque ce sont les consommateurs – et non les agriculteurs pollueurs – qui paient l’essentiel des taxes de dépollution : 80%  de celles-ci reposent sur eux! C’est toujours la scandaleuse règle du pollué payeur !

Plus de six ans après le lancement du « Grenelle de l’environnement » et alors que l’objectif calendaire européen d’un bon état écologique des eaux se rapproche – 2015 – l’UFC-Que Choisir dénonce de nouveau l’inadmissible passivité des Pouvoirs Publics et des agences de l’eau face aux atteintes sur la ressource aquatique. Dès lors, l’UFC-Que Choisir, qui invite les consommateurs à vérifier la qualité de leur eau potable grâce à la carte interactive   mise à leur disposition, presse :

  • le Gouvernement de faire respecter les objectifs des lois « Grenelle » s’agissant de la protection des captages prioritaires,
  • les agences de l’eau de changer de braquet s’agissant de la pollution de l’eau, et de concentrer les moyens sur la prévention des pollutions, essentiellement agricoles, de l’eau.

Retrouvez l’étude et les propositions de l’UFC-Que Choisir sur « La qualité de l’eau potable en France : « à vau l’eau » ? » (PDF- 739 Ko)