Enquête citoyenne sur la qualité de l’eau dans le Beaujolais

Depuis plusieurs mois, le Collectif Eau bien commun Beaujolais mène l’enquête au sujet de la qualité de l’eau distribuée au robinet dans l’ancienne CAVIL (Villefranche, Limas, Gleizé et Arnas).

Et il se trouve, qu’elle n’est pas toujours irréprochable. Quelquefois, des concentrations en pesticides (ou leurs produits de dégradation), dépassent les normes de potabilité. C’est un enjeu essentiel qui concerne l’environnement, l’avenir du territoire et la santé de 66 milles personnes…

Bien évidement, les élus et les services techniques ne sont pas indifférents à ces dysfonctionnements. Ils savent que la station de traitement ne répond plus à aux exigences des normes actuelles. Ils ont donc décidé d’investir dans une unité de potabilisation plus moderne et plus performante capable d’éliminer toute trace de pesticides, de solvants et même de perturbateurs endocriniens.

Mais est-ce la meilleure solution ? Le collectif reste dubitatif…et continue à mener l’enquête.

Le coût d’investissement de la nouvelle unité de potabilisation prévue est estimé à près de 10 millions d’Euros. Au delà de ce coût de construction, il faut aussi penser que cette unité de traitement devra fonctionner pendant 30 à 50 ans, ce qui va engendrer des coûts de gestion considérables : achat permanent de réactifs, coût de maintenance d’équipements, de réparations le cas échéant…

Avant d’engager la construction d’une nouvelle unité de potabilisation, le collectif considère qu’il serait judicieux d’explorer d’autres possibilités moins onéreuses : interconnexion avec les réseaux d’autres syndicats, demande d’études hydrogéologiques pour rechercher des sources alternatives moins polluées… A ce sujet, le collectif EBCB demande depuis plusieurs mois aux services technique de l’Agglo Villefranche-Beaujolais-Saône si une étude sur la possibilité de diversifier les sources de production d’eau potable a été réalisée, mais malgré plusieurs demandes, l’Agglo VBS ne communique rien.

Le collectif a alors saisi la CADA, la Commission d’accès aux documents administratifs, pour rendre publique toute étude préalable qui puisse éclairer les choix qui engagent l’avenir de la ressource en eau.

Et, le collectif ne pourra qu’obtenir gain de cause : en effet, selon la loi, tout document préparatoire à une prise de décision concernant l’environnement doit être accessible au public (en application des dispositions de l’article 2  de la loi du 17 juillet 1978 et des articles 124-1 et suivants du code de l’environnement).

En attendant, le collectif publie sur son blog les documents et les informations qu’il a collectées, appelle les concitoyens à participer à l’enquête et prépare une campagne grand public de réappropriation de la gestion ce ce bien commun indispensable à la vie…. >>>voir ici

A suivre, donc!